En tant que médecin, vous entrez sur le marché du travail plus tard que la moyenne des autres professionnels. Cela a un impact direct sur votre culture financière : difficile de se former à la médecine et à la finance en parallèle.
Autre point essentiel : votre temps de travail. Entre le cabinet, les gardes, l’administratif et la vie de famille, il reste peu de place pour réfléchir à votre stratégie d’investissement. Et pourtant, c’est indispensable, pour trois grandes raisons :
- Sécuriser vos revenus
- Préparer votre retraite
- Gérer votre fiscalité
- Sécuriser vos revenus
En tant que profession libérale, vous ne bénéficiez d’aucune garantie de revenus. Un arrêt de travail – temporaire ou prolongé – peut fragiliser rapidement votre équilibre financier.
La prévoyance est bien sûr essentielle, car votre régime obligatoire (CARMF) ne couvre qu’une partie de votre perte de revenu. Mais les investissements peuvent aussi vous apporter une véritable sécurité à long terme.
Quels supports considérer ?
- Immobilier locatif classique ou SCPI : permettent d’obtenir des revenus réguliers, indépendants de votre activité médicale.
- Assurance vie : une enveloppe souple pour constituer un capital disponible, avec une fiscalité favorable après 8 ans (abattement de 4 600 € pour une personne seule ou 9 200 € pour un couple sur les plues-values).
💡 Contrairement à une idée reçue, l’assurance vie n’est pas bloquée 8 ans. Vous pouvez retirer vos fonds à tout moment : seule la fiscalité devient plus avantageuse avec le temps.
Cas pratique – Dr Dupont, 45 ans, en arrêt pendant 1 an :
- Revenus annuels : 80 000 €
- Charges mensuelles : 4 300 €, soit 51 600 €/an
Couverture sociale :
- IJ CPAM (J4 à J90) : ~109,6 €/jour → 9 534 €
- IJ CARMF (J91 à J365) : 109,6 €/jour × 270 jours → 29 580 €
- Total indemnités : 39 114 €
Déficit annuel :
51 600 € (charges) – 39 114 € (indemnités) = –12 486 €
→ soit une perte mensuelle de plus de 1 000 € (hors charges personnelles)
Avec 250 000 € investis en SCPI à 5 %, cette perte serait entièrement compensée.
2. Préparer votre retraite
En tant que médecin libéral, vous êtes votre propre filet de sécurité pour maintenir votre niveau de vie à la retraite.
Avec un revenu actuel de 80 000 €, vous percevrez environ 41 250 € par an à la retraite (source : CARMF).
Soit près de 50 % de perte de revenu.
La force du temps : medecin Investir tôt permet d’épargner moins chaque mois tout en profitant des intérêts composés.
Exemple avec un placement à 5 % :
- 100 € par mois pendant 40 ans, avec un capital de départ de 5 000 € :
→ 183 481 € à terme - En commençant 10 ans avant la retraite :
→ Il faudrait 1 135 € par mois pour obtenir le même montant.
Commencer tôt, même avec de petites sommes, fait toute la différence.
3. Gérer votre fiscalité
La fiscalité revient régulièrement dans les préoccupations de mes clients médecins.
Mais il est important de rappeler que réduire ses impôts n’est pas un but en soi. Cela doit s’inscrire dans une stratégie patrimoniale cohérente et sur-mesure.
Quelques leviers utiles :
- PER (Plan Épargne Retraite) : déductible de votre revenu imposable, idéal pour anticiper votre retraite tout en optimisant votre fiscalité
- FIP/FCPI : investissez dans des PME françaises tout en réduisant votre impôt sur le revenu
- Immobilier (LMNP, déficit foncier, etc.) : selon votre profil, cela peut s’intégrer dans une stratégie globale
Investir, c’est transformer la contrainte fiscale en opportunité patrimoniale.
En résumé
- Votre revenu n’est pas garanti
- Votre retraite ne suffira pas
- Votre fiscalité peut être optimisée
Investir est une nécessité, pas un luxe.
Il s’agit de vous protéger, de préparer l’avenir, et de construire une stratégie solide au service de vos objectifs de vie.
Et vous, où en êtes-vous dans votre réflexion ?
J’accompagne chaque semaine des professionnels de santé pour les aider à structurer leur patrimoine et sécuriser leur avenir, sans jargon ni solutions toutes faites.
Paul TESTU
06.76.42.00.10
ptestu.consulting@gmail.com
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